mardi 28 janvier 2003

Des pesticides dans les haricots verts

Des traces de pecticides ont été retrouvées dans 60% des haricots verts testés par l'UFC-Que Choisir. Ces produits ne sont pas censés être utilisés dans les cultures de haricots.

Selon une enquête réalisée par l'association de défense de consommateurs Que Choisir, une majorité des haricots verts commercialisés en France contiendrait des résidus de pesticides. Soixante pour cent des 50 échantillons d'haricots verts analysés seraient concernés. Ceux venant du Maroc et du Kenya seraient plus souvent contaminés que ceux en provenance de France. Selon l'enquête publiée dans l'édition de février du magazine, les 50 échantillons de haricots verts (filets ou mange-tout) venus d'Afrique ou d'Europe, ont été achetés en grandes surfaces, sur les marchés et chez des détaillants.

Les produits ont été analysés par un laboratoire accrédité à raison d'un kilogramme de haricots par échantillon. Il en ressort que seuls 40% des échantillons sont indemnes de toute contamination. Deux échantillons présentent respectivement quatre et cinq résidus de pesticides différents détectables, souligne le magazine. Il rappelle d'ailleurs que "beaucoup de molécules épandues sur les champs ne sont plus détectables au stade de la consommation" et s'interroge donc "sur le nombre de produits réellement utilisés sur ces végétaux". Ces deux échantillons viennent du Maroc et sont contaminés en tétradifon acaricide (produit éliminant les acariens) interdit sur les haricots.
Concernant la dangerosité de ces résidus de pesticides, Que Choisir écrit :"Il existe une présomption sérieuse de risques collectifs graves", selon un rapport du ministère de l'environnement datant du printemps dernier. Des études mettent en cause "les pesticides dans la baisse de la fertilité masculine", écrit le magazine en ajoutant que d'autres recherches suggèrent un effet de l'exposition maternelle (...) sur le risque de mortalité intra-utérine et que des études réalisées sur des viticulteurs, qui manipulent ces produits, montrent que ces derniers développeraient davantage de cancers...Source : LCI

dimanche 19 janvier 2003

La présence de polluants dans l'air liée à la naissance de bébés plus petits

Selon une étude scientifique conduite chez les enfants du nord de Manhattan et du sud du Bronx ( New York), la présence de polluants dans l'air de ces quartiers (fumées d'incinérateurs, pesticides, fumée de cigarette, gaz d'échappement)serait liée à la naissance de bébés plus légers et aux crânes plus petits.

Dans un article qui sera publié le mois prochain dans la revue scientifique « Environmental Health Perspectives », des chercheurs de l'Ecole de Santé Publique Mailman de l'Université de Columbia ont mis en évidence le fait que les Américaines d'origine africaine exposées à de hauts niveaux de polluants tels que les fumées d'automobiles, la fumée de cigarette et des incinérateurs de déchets au cours du troisième trimestre de leur grossesse avaient tendance à avoir des bébés plus petits avec des crânes plus petits que la moyenne. Certains pesticides sont également en cause.Le Docteur Frederica Perera, Directrice du centre de santé environnementale de l'enfant du Columbia, a déclaré que les découvertes de cette étude sont particulièrement troublantes parce qu'on a mis en évidence par ailleurs qu'un faible poids et un faible volume cérébral à la naissance sont liés à une mauvaise santé et des problèmes mentaux plus tard dans la vie.De nombreuses études ont montré qu'une circonférence crânienne réduite à la naissance ou durant la première année est corrélée avec un QI plus faible et une fonction cognitive moins performante », a déclaré le Docteur Perera.Les chercheurs ont donné de petits détecteurs de pollution à 263 femmes des communautés noire et Dominicaine du nord de Manhattan et du sud du Bronx durant le 3° trimestre de leur grossesse. Ces femmes ont porté ces détecteurs sur elles pendant 48 heures et les chercheurs ont ensuite analysé les polluants récoltés dans les filtres des appareils. Après la naissance des bébés, les chercheurs ont également vérifié les quantités de polluants présents dans leur sang et les ont mesurées .Selon le Docteur Perera, les chercheurs ont mis en évidence une réduction du poids à la naissance et de la circonférence crânienne parmi les bébés de la communauté noire exposés à de fortes concentrations d'hydrocarbone aromatiques polycycliques( HAP). Les chercheurs ont également trouvé que les bébés des deux groupes avaient des poids de naissance plus faibles quand le pesticide chlorpyrifos ( couramment utilisé dans les écoles et les logements) était retrouvé dans leur sang.Cette étude, qui a commencé en 1998, suivra les enfants depuis avant leur naissance jusqu'à leur cinquième anniversaire et peut être au delà. Les chercheurs vont suivre leur état de santé général, l'état de leurs fonctions respiratoire et cognitive, leurs performances scolaires pour essayer de déterminer quel rôle les polluants urbains peuvent jouer dans les problèmes de santé physiques et mentales qui affectent les enfants des villes.

(Source : The New York Times,17 janvier 2003.)


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